FORET/ ENERGIE – Réunion publique par l’opérateur du projet E-cho: nous serons là!

Un projet qui menace la forêt, et une réunion publique pour en faire la promotion: eh bien, nous vous donnons rendez-vous pour y participer en nombre! C’est l’occasion de sortir nos « cartons rouges » face aux promoteurs de ce projet. Venez, lundi 03/02 à 18h: salle Amestoya, 14 avenue Benjamin Gomez, à Bayonne ( quartier St Frédéric). 

Nos principaux griefs: 1- Consommation électricité : la démesure nucléaire / 2- Un pari industriel risqué : l’électrolyseur géant / 3- La biomasse : toutes les forêts de la région seront impactées / 4- L’eau : tensions et conflits d’usages / 5- Ressource bois / changement climatique : renversement de tendance / 6- Le Bilan carbone du projet: toujours un silence pesant / 7- La forêt vivante matrice de la vie: une multifonctionnalité menacée / 8- E-cho: un projet inutile et dangereux!   LIRE NOS EXPLICATIONS: utf-8 CADE Reunion publique Echo 03 février

 

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Les Agences de l’Etat dans le collimateur: la biodiversité en fait les frais, une fois de plus.

Après le discours de Politique générale déclaré par le 1er Ministre dans les Chambres, qui représentent la population par le biais des députés et sénateurs, l’émotion est vive: les Agences de l’Etat seraient dépensières, coûteraient cher, et ne seraient finalement pas si nécessaires à la bonne marche du pays. 

Ces Agences (dont il resterait à préciser le rôle et le bilan pour décider en toute transparence de leur inutilité) représentent, de par les crédits qui leur sont alloués, une partie importante des actions de gouvernance de terrain et de contrôle de l’application des lois dans les territoires, notamment auprès du public- habitants- industriels- entreprises- porteurs de projets nouveaux- élus…dont elles sont souvent l’aide précieuse pour la connaissance des lois; elles assument des missions de conseil et cadrage, gèrent et contrôlent des espaces publics soumis à plusieurs pressions marchandes ou autres, et sont donc l’interface relationnelle pour les litiges (Ainsi, certaines Agences gouvernementales sont bien connues, elles peuvent être rattachées à un ministère: l’ADEME pour la transition écologique, l’ANAH pour l’habitat, les Agences de l’EAU, etc. Liste: Agences et opérateurs de l’État – Ministère chargé de la Transition écologique – Annuaire | Service-Public.fr. Voici un autre exemple: Agences et opérateurs – Ministère chargé de l’Agriculture – Annuaire | Service-Public.fr  . Certaines sont dites « Agences d’Etat », telles L’OFB ou METEO France, d’autres sont dites: « Opérateurs »… On peut retrouver, par thème, tous les services publics comprenant des Agences: Tous les organismes – Annuaire | Service-Public.fr : au CADE, nous pourrions ainsi citer les DREAL avec lesquelles nous échangeons, par exemple au sujet des décharges sauvages). 

Alors, de quoi s’agit-il? Selon F.Bayrou, le 14/01, « Est-il nécessaire que plus de 1.000 agences, organes ou opérateurs exercent l’action publique ? ». Une agence est une structure de gestion d’une politique publique pour le compte de l’État, tandis qu’un Opérateur est un organisme exerçant pour l’État des missions d’intérêt général (dont le nombre a baissé de 650 en 2009 à 438 en 2024). On peut lire pour les menaces qui pèsent: Ademe, CNRS, ARS… Les agences publiques dans le viseur du gouvernement

« Quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la peste. » Vieux dicton bien connu. Le cas de l’Office National des Forêts (ONF), dont nous avons parlé dans deux articles précédents, est emblématique des difficultés de plusieurs Agences qui ont vu, au fil des ans, fondre leurs crédits et leurs missions de protection avec des réductions de Personnel à la clef, selon la logique supposée qui veut qu’en mettant à mal un organisme qui joue le rôle de Service Public, on le fait dysfonctionner: ce qui permet de le privatiser ou de le supprimer. Il faut avoir « mauvais esprit » pour le penser, croyez-vous?

Eh bien c‘est aujourd’hui l’Office National de la Biodiversité (OFB) qui monte au front, se sentant précisément mis en cause dans sa mission de contrôle auprès des agriculteurs – Un article de Libération (image) témoigne de la fronde des Personnels: des lois sont faites, elles ne seraient donc pas à faire respecter?, comprennent-ils… La crise menace depuis quelques années, ainsi qui peut oublier que l’OFB Brestois (ex siège historique de feu « l’Agence des aires marines protégées ») a brûlé en 2023 pour avoir simplement assumé ses missions (LIRE: À Brest, les agents de l’OFB sacrifiés par l’État ); Guéret aussi, en 2024, a vu les portes de l’OFB brisées et le local mis à sac. Pourtant Moins de 10% des exploitations ont été contrôlés en 2023…Aujourd’hui, la mise en retrait générale des agents de l’OFB concerne désormais les contrôles (qualifiés de « faute » dans le discours de Politique générale, sur fond de crise agricole), mais aussi les missions « d’appui technique vers les services de l’Etat, les Etablissements publics et les Collectivités territoriales« . 

Et c’est bien la biodiversité et la défense de l’environnement qui pâtiront de ce conflit! Nous le répétons: les Agences de l’Etat sont un bien précieux pour le fonctionnement local et national, elles découlent directement des lois décidées dans ce pays. Ainsi, l’OFB a de nombreuses autres tâches que le contrôle, en terme d’expertise/conservation des zones protégées et application des lois environnementales sur la biodiversité. Avant tout « dégraissage », il faudrait tenir compte du réel et des besoins et ne pas en faire le bouc émissaire d’une politique visant à calmer la colère des agriculteurs et à récupérer des crédits. Les agriculteurs aussi ont besoin de l’OFB pour leur santé et afin de produire une alimentation saine. Protéger la biodiversité n’est pas une option, c’est vital!

Cerise sur le gâteau, lors du vote du budget de l’Agriculture le 17/01 au Sénat, un amendement demande à supprimer un autre Opérateur de l’Etat, l’Agence BIO, « groupement d’intérêt public en charge du développement, de la promotion et de la structuration de l’agriculture et de l’alimentation biologiques ». Disons-le, ce n’est pas la suppression des normes qui protègent d’ailleurs tant bien que mal la biodiversité qui aidera l’agriculture en crise, pas plus que la suppression de l’Agence BIO qui vient en aide aux agriculteurs…Et que deviendra alors le Plan « Ambition bio 2027 »? Avec l’agriculture biologique ainsi pointée, la biodiversité est bien dans le collimateur! Lire la suite …

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« Lettre à la LGV n°2 » – Il adresse une lettre à la LGV du GPSO

J.P.Damaggio est un opposant de longue date au GPSO qui vient d’écrire à la LGV…Ne souriez pas, cet homme est très sérieux: « J’ai eu envie de repérer à travers le Tarn-et-Garonne les ruisseaux, rivières et même sur un fleuve qui seront traversés par la LGV, si elle se fait. Pour raconter une histoire que la vitesse ne peut connaître. JPD« 

Voici le début de sa lettre : 

« Quand tu quitteras le duché d’Aquitaine pour entrer dans le comté de Toulouse tu franchiras, chère LGV (ligne à grand vitesse pour Les Grandes Vanités qui la soutiennent), un certain nombre de ruisseaux, de rivières et même un fleuve. J’ai retenu leurs noms car tu es connu pour ne pas traverser villages et villes afin d’optimiser ta vitesse. Rien à voir avec ta grand-mère élaborée dans un sens inverse puisqu’elle traversait villes et villages pour permettre aux voyageurs de monter et de descendre dans des gares appelées d’abord stations en l’honneur du constructeur anglais. Pour ne pas te faire honte je me dispense de t’en présenter la liste me concentrant plutôt, comme indiqué, sur ruisseaux, rivières et même sur un fleuve. Ton passage par la vallée t’évite de franchir des torrents. Que ta grande noblesse ne s’offusque pas de mon tutoiement mais il y a si longtemps que je vis à tes côtés… » Aucun promoteur de la LGV ne sait les paysages, les patrimoines, les vies que celle-ci va impacter, ni ce qui les lie. LIRE LA LETTRE: lettre-ouverte-lgv-n-2

 

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Appel à mobilisation contre la publicité – Participation aux réunions publiques

Le collectif Stop pub Pays Basque Adour, dont le CADE fait partie, communique – « L’année 2025 sera décisive en matière de publicité. « Que nous agissions pour l’agriculture paysanne, pour le vélo, pour la santé, pour l’égalité de genre, pour le zéro déchet, pour la relocalisation, pour la défense de l’environnement, pour l’océan, pour la justice sociale, pour les cultures locales… Nous avons toutes et tous intérêt à limiter fortement la pub. » Un règlement (RLPi) va concerner pour la première fois les 158 communes de la communauté d’agglomération Pays Basque. « Son contenu sera voté au mois de juin. Huit réunions publiques se tiendront dans les prochaines semaines pour récolter les avis concernant les zones d’autorisation /interdiction des publicités et les règles qui s’y appliqueront, avant que les élu·es décident des propositions qui seront soumises au vote. »

Nous avons besoin de votre aide – Le CADE, avec le collectif, demande à toutes ses associations, à tous ses adhérents, de se mobiliser dans la mesure du possible pour participer à une des huit réunions, donner un avis, partager les informations, mobiliser dans les réseaux et par voie de presse.

(images Bizi!) – Les lignes commencent à bouger après deux ans de travail de fond et d’action. Certain·es élu·es s’inspirent de nos propositions et demandent une limitation réelle de la publicité. Mais rien ne dit que la volonté politique sera majoritaire et que l’issue des débats nous sera favorable. Le système publicitaire est soutenu par des intérêts puissants: « Tout ce que nous construisons ensemble au Pays Basque, en y investissant notre temps, notre énergie, notre argent même, la publicité le sape méthodiquement à coups de millions d’euros injectés par les grandes entreprises. Elle favorise les grandes chaînes des multinationales quand nous défendons les circuits courts et la relocalisation ; elle promeut les SUV et les voyages en avion quand nous défendons le vélo et les transports en commun ; elle utilise le corps des femmes quand nous luttons contre le sexisme ; elle pousse à produire plus, consommer plus et jeter plus quand nous agissons contre la pollution, pour le zéro déchet et l’économie circulaire. »

Aussi, seule une large participation citoyenne peut permettre de faire avancer nos propositions de façon décisivePour obtenir une majorité politique qui porte des mesures fortes, nous avons besoin d’une mobilisation large de l’ensemble de la société civile, c’est pourquoi nous faisons appel à vous… 

Calendrier et enjeux des réunions publiques – La communauté d’agglomération  présentera les zones que les élu·es prévoient de mettre dans le règlement (RLPi), les règles qui s’y appliqueront, et recueillera l’avis des habitant·es. Les réunions publiques sont habituellement peu fréquentées. Chaque présence compte pour faire forte impression et pour montrer que de nombreux secteurs de la société civile demandent moins de publicité. Les huit réunions auront lieu le 29/01 à Bayonne, le 30/01 à Itxassou, le 03/02 à Hasparren, le 05/02 à Iholdi, le 05/02 à Mauléon-Licharre, le 06/02 à Lahonce, le 12/02 à Urrugne et le 13/02 à Bidache. Elles  sont détaillées ici: Réunions publiques sur le Règlement Local de Publicité intercommunal

  Documentation L’association BIZI!, qui fait partie du collectif, propose à la lecture un dossier d’information très intéressant sur le sujet: présentation de la campagne sur le RLPi: enjeux, arguments, propositions du collectif  Protégeons notre territoire de la publicité ! – Bizi

Vous pouvez aussi retrouver toutes les informations sur le projet et donner votre avis en ligne sur la plateforme rlpi-paysbasque.communaute-paysbasque.fr

Nous comptons sur vous pour la mobilisation, tenez-nous au courant de vos initiatives!

En complément, un article à lire sur l’explosion des écrans publicitaires: « Le nombre d’écrans dans les gares (en plus des vitrines des magasins, les centres commerciaux, les aéroports ou les rues de certaines villes) va augmenter de 48% en 2025, révèle Reporterre. Cette explosion de la publicité est imposée alors qu’une majorité des Français sondés la rejette et qu’elle accroît la gabegie écologique. »  Les écrans publicitaires dans les gares vont proliférer en 2025

 

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Ainhoa veut respirer! Participez à l’Enquête publique sur le trafic routier

L’association Ainhoa BETI (64) met à jour sa pétition toujours active en vous informant de l’Enquête publique qui a lieu jusqu’au 07/02/2025 – Signez la pétition et participez à l’enquête publique (le sens unique n’est pas d’utilité publique!) https://www.ainhoa.fr/enquete-publique-dup-voie-de-contournement

Actualité sur le site de la mairie d’Ainhoa: «L’enquête publique relative à la déclaration d’utilité publique (DUP) du projet de création d’une voie de contournement du village et à la délimitation exacte des terrains à acquérir pour permettre la réalisation de cette opération sera ouverte du mercredi 15 janvier 2025 9h au vendredi 7 février 2025 11h30» (pièces jointes sur le site d’Ainhoa: arrêté préfectoral et avis d’enquête publique).

!! IMPORTANT !! Tout d’abord il ne s’agit pas d’un « contournement » mais d’un sens unique dont la réalisation passe par une expropriation.

  • Ensuite l’étude de l’ATMO (publiée fin octobre 2024) conclut par le fait qu’il y a bien une pollution atmosphérique due au trafic routier à Ainhoa, notamment par les oxydes d’azote.

Aussi, selon l’association il serait préférable d’enlever le trafic par la déviation existante (comme le 12 octobre 2024 lors de la journée sans voiture) plutôt que de continuer à faire entrer ce flux démesuré dans le village avec un sens unique.

A noter que le schéma de sens unique présenté par le maire en réunion publique le 3 juillet 2024 inclut des bornes au bourg. Or les modalités d’utilisation des bornes n’ont pas été explicitées: quand seraient-elles relevées? Seraient-elles réellement utilisées? La mise en place de bornes n’empêcherait pas les véhicules d’entrer au village jusqu’aux bornes et de tourner inutilement. De plus, le coût des travaux envisagés est exorbitant : plus d’un million d’euros (études, travaux, expropriation…) pour un schéma non abouti et probablement peu efficace in fine.

En résumé, le sens unique étalerait les nuisances, aucun bénéfice pour la santé, aucun bénéfice pour la sécurité, un gouffre financier.

·      Pourquoi ne pas étudier la proposition d’Ainhoa BETI, faite il y a 2 ans déjà ? Elle est réalisable techniquement, économique et efficace. C’est une question de choix.

·      Pourquoi ne pas tenir compte de l’avis de plus de la moitié des Ainhoar qui soutiennent notre proposition via la pétition ?

·      Pourquoi devons-nous payer pour élargir les routes et chemins ? Le but est-il de réduire le trafic ou de faciliter la traversée du village?

Ce projet transformera considérablement le village, son cadre de vie et pèsera sur les finances de la commune. Que vous habitiez ou que vous aimiez Ainhoa, vous pouvez donner votre avis pendant l’enquête publique. Les modalités de participation sont expliquées sur avis-enquete-publique-15-01-2025-au-07-02-2025.pdf

 

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Le nouveau numéro de "Infos sur la ligne" est sorti !


logo infosurlalaigneL’association Nivelle-Bidassoa publie régulièrement un journal d’infos sur le projet LGV. Le numéro 69 qui couvre l’année 2024 vient de sortir !

C‘est un excellent moyen de se tenir à jour de l’avancement du projet, des déclarations des politiques, des mobilisations, et des activités du CADE sur la LGV !
Vous pouvez le lire ici : Infos sur la ligne 69 . Tous les numéros sont disponibles sur ce site à la page qui leur est consacrée (menu déroulant « Transports ») : Infos sur la ligne : le journal de la LGV.

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TGV/LGV – confirmation d’un modèle dépassé

La FNAUT, « voix des usagers du ferroviaire », s’indigne : le prix des billets TGV augmente, le nombre de trains diminue!« SNCF : Prix en hausse, baisse du nombre de trains … L’entreprise est-elle en train de réserver ses TGV aux CSP+ ? » (précisons que CSP+ signifie: Catégories Socio Professionnelles les + favorisées)– « Selon la Fnaut, la baisse du nombre de rames à grande vitesse va de pair avec l’augmentation des tarifs et aurait pour but d’augmenter la rentabilité des trains du groupe ferroviaire. Problème, cette recherche de rentabilité tendrait à rendre le train de moins en moins accessible pour les personnes à revenus modestes et pour les familles, en contradiction avec la tendance à la mobilité durable prônée aussi bien par l’État que par la SNCF. » 

La FNAUT remercie R.Le Dourneuf pour « l’excellent article 20 Minutes qui synthétise son communiqué de presse« ; et, oui, selon l’Autorité de Régulation des Transports (ART) la tendance est confirmée. « une baisse du nombre de trains inOui a bien été constatée à partir de 2015. L’autorité confirme même une baisse de 17 % entre 2017 et 2023« . L’ouverture à la concurrence a amené la SNCF à cette situation, et si le service devait devenir rentable, l’écotaxe « poids lourds » censée abonder  son financement est, elle, morte née…

Notre commentaire – Certes le fait est que le TGV est un modèle sans financement, mais nous pensons que la situation dégradée du TGV n’est pas conjoncturelle, elle est consubstancielle de ce modèle!

En effet, au CADE nous avons développé de longue date un constat: c’est le fait que le TRI ( Taux de Rentabilité Interne économique / TRIE socio économique pour la collectivité) et la VAN (Valeur Actualisée Nette/ rentabilité financière pour l’opérateur) des LGV continuent de décroître, les dernières créées n’atteignant plus le bilan socio économique requis; c’est d’ailleurs un des arguments que nous avions donné pour contrer le GPSO dont la justification sur ce point est insincère, comme pour les précédentes LGV: il fallait arrêter d’imaginer de nouvelles LGV, car vouées à l’échec financier tout en « pompant » les crédits du ferroviaire, et privilégier les besoins du plus grand nombre en relançant les lignes du quotidien et de proximité. Ce n’est pas l’option poursuivie par l’Etat et quelques « baron.ne.s » de région, contrairement à la SNCF qui souhaitait une pause sur les LGV.

Sur ce sujet de la non-rentabilité, on peut relire utilement la synthèse 2013 de P.Recarte, vice-président du CADE, s’appuyant sur les bilans obligatoires de la LOTI («Loi d’Orientation des Transports Intérieurs»): un bilan de rentabilité en courbe négative des LGV par ce très institutionnel organisme! – Notre étude:  bilanrentabilitegpso .

– En 2008 déjà, dans son rapport annuel, la Cour des comptes met en garde l’Etat sur la rentabilité des LGV «bien plus faible qu’espérée initialement en raison d’une sous–estimation des coûts et d’une surestimation du trafic assez systématiques». « Cette dérive résulte autant d’un relèvement du coût des investissements que d’une révision du trafic à la baisse.» Elle ajoute: «Si les bilans socio-économiques et financiers des LGV actuellement en projet ou en cours de construction devaient être corrigés de la même façon, ils seraient fortement négatifs.»

Des feux rouges ignorés! Or, systématiquement dans les projets de LGV, les taux d’exploitation ont été sous-estimés (péages, coût de l’électricité et des dessertes, usure prématurée du réseau à grande vitesse, etc.) tout comme les frais de matériel, taxes et Personnel, tandis que les trafics se sont avérés nettement inférieurs à ceux annoncés! La page 59 de notre étude fait donc un point critique sur les prévisions du GPSO. Mais quels élus hélas appâtés, malgré de nombreux signaux d’alerte, par les mirifiques promesses de « désenclavement » l’ont lue?

– Enfin, la rentabilité socio économique s’appuyant sur les gains de temps  également, Y.Crozet dans un intéressant papier met en évidence une réalité surprenante, la sous-utilisation des gains de vitesse Morceaux-choisis-metamorphose-des-LGV-Y-Crozet29456 . Le ratio (vitesse du service le plus rapide) / (vitesse opérationnelle maximale) ne peut atteindre 100 % du fait des accélérations et décélérations. La différence provient des arrêts aux gares intermédiaires, certaines accueillant des trafics réduits. La question de l’implantation des gares est donc pointée du doigt, notamment certaines « gares des betteraves (ou des pignes) » qui, en France, attirent très peu de voyageurs: chacun comprend aujourd’hui qu’un élu bon gestionnaire n’accepte pas de gare implantée ailleurs que dans sa ville, et pas en rase campagne, car ces LGV ne servent que les métropoles! On le leur a dit, ils l’ont lu: si il y a des dessertes intermédiaires, la LGV n’en est plus une, et il vaut mieux moderniser l’existant…Tirez-en les conclusions pour ceux qui ont décidé du GPSO…

De longue date, donc, nous savions et disions que le modèle du tout TGV/LGV ne serait pas rentable: que certains le découvrent aujourd’hui par des billets trop chers et une insuffisance de trains ne nous fait pour autant pas plaisir et nous sommes solidaires des usagers insatisfaits du ferroviaire; mais tout ceci nous incite simplement à vous dire:

Continuons la lutte, rejoignez notre résistance!
Réclamons la modernisation ou la rénovation de l’existant:
et l’inutile, coûteuse et destructrice LGV du GPSO ne se fera pas!
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Déchets issus du Nucléaire: valorisation et seuils de libération/ débat public et pétition

Interdite avant 2021, la valorisation des déchets radio-actifs métalliques à très faible activité est aujourd’hui autorisée (structures dans l’industrie nucléaire/tuiles, parpaings, rails, espaces, du domaine public…et leurs effets sur l’eau): pour autant, la polémique perdure et une pétition circule à nouveau, sur fond de Débat public jusqu’au 07/02/2025. Vous pouvez participer aux deux sollicitations. Le CADE vous propose de vous y intéresser, les enjeux sanitaires étant de taille.

La problématique est née du démantèlement des centrales nucléaires: que faire des déchets? Le gisement des déchets en vrac de nos centrales est énorme, sans parler des importations de déchets potentiellement cancérigènes et mutagènes pour les travailleurs et le public. Comment autoriser les matériaux contaminés à rejoindre le domaine public? Les scenarii d’exposition étant risqués pour des milliers d’années…les seuils de libération sont donc en question. Pas moins de deux concertations ont été lancées (Débat public 2019/ nouvelle concertation 11-2020) permettant d’aboutir à une réglementation concernant les déchets TFA (à Très faible Activité). Le PNGMDR de 2020 (Plan National de Gestion des Matières et des Déchets Radioactifs ) a été suivi de décrets et arrêtés en 2021, sur les conditions de mise en oeuvre de la valorisation des TFA, la gestion des autres déchets étant évidemment encore plus controversée (cf. enfouissement – Bure/Cigéo).

Même sur les TFA, la polémique ne s’est jamais éteinte: pour preuve la quantité de publications rassurantes ou alarmantes, institutionnelles et/ou  scientifiques, la CRIIRAD portant le flambeau de l’opposition aux affirmations officielles (on peut lire son rapport sur les seuils de libération de la radioactivité notamment, mais aussi sur la difficulté du contrôle: TU-88-Seuils-de-liberation ) En avril 2021, elle constituait un dossier documenté pour alerter:  04/2021 – Mobilisation contre la libération des déchets radioactifs issus du démantèlement des installations nucléaires – CRIIRAD – Du côté officiel, c’est l’ANDRA qui publie (12/2023) l’Inventaire national des matières et déchets radioactifs, l’ASN étant responsable des contrôles de projets industriels: par exemple celui d’EDF, le Technocentre de Fessenheim, qui va acter le développement de la filière; on peut consulter: La gestion des déchets radioactifs – 09/01/2025 – ASN

Le projet à 450 Mns d’€ de Fessenheim – DEBAT PUBLIC EN COURS– le Technocentre de valorisation (fonderie en lingots) sera implanté près des deux réacteurs de la centrale en démantèlement depuis 2020 – Bétons et gravats sont actuellement stockés dans l’Aube, mais les besoins en stockage de déchets sont tels qu’il s’agit maintenant de trouver un site pour les valoriser. Afin de vous informer et éventuellement d’aller participer au débat public, voici un document synthèse des inquiétudes et reproches faits à ce projet de valorisation: les associations considèrent le Technocentre comme une installation de dissémination, contestent le choix du site de Fessenheim, et présentent leurs arguments lettre Technocentre n° 2 – le lien suivant vous permet de vous documenter avec les cahiers d’acteurs, prises de position diverses: Les cahiers d’acteurs | CNDP  .

Pour participer: Projet participatif – Participez au débat public sur le projet Technocentre à Fessenheim

Aujourd’hui donc, et parallèlement, la vigilance citoyenne est relancée par une pétition: « La CRIIRAD lance une pétition pour alerter les autorités sur les risques liés à la dissémination irréversible de radioactivité dans notre environnement et dans nos biens de consommation. Le projet Technocentre de Fessenheim (Grand Est), porté par EDF, servira de pilote pour acter un principe de recyclage de certains déchets radioactifs dans le domaine public que nous devons refuser. » Recycler oui, exposer la population à des matériaux contaminés non! PETITION: Signez la pétition > Pour des produits Sans-Radioactivité-Ajoutée ! – CRIIRAD

 

 

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Immobilier – confirmation de victoire environnementale pour le Parc d’hiver de Mimizan (40)

Un poumon vert sauvé! – Le 08/01/2025, le Tribunal administratif de Bordeaux a confirmé l’annulation d’une décision de la Préfecture des landes datée de mai 2020. Celle-ci avait accordé, par arrêté, une autorisation de défrichement pour un projet d’urbanisme porté par la commune de Mimizan sur ce parc de 17 hectares. Le Tribunal a estimé que le dit arrêté « méconnaissait les dispositions de l’article R. 121-4 du code de l’urbanisme, qui régissent la protection des sites et paysages remarquables ». Le tribunal administratif de Pau avait déjà estimé l’arrêté illégal le 09/11/22, ainsi qu’annulé la transformation en zone à urbaniser (PLU). 300 logements à fin de location saisonnière ne semblaient pas devoir être une priorité…

La Sepanso, Les Amis de la Terre Landes et le collectif de riverains obtiennent ainsi une victoire pour un espace forestier « remarquable » proche du courant de Mimizan-plage. Déjà ancien, le projet avait été modifié afin d’intégrer des exigences environnementales. Pour autant, c’est l’esprit même d’un tel projet, nécessitant d’impossibles compensations qui était en cause: il est tout de même question d’une « chênaie pédonculée ancienne », havre de biodiversité…

Sur ce site, nous avions consacré trois articles à cette lutte environnementale: les habitants s’étant mobilisés par recours rejeté notamment.

On lira utilement le communiqué publié par l’ensemble des associations estant en justice contre ce projet: le jugement très attendu relatif au recours du Collectif du Parc d’Hiver contre le PLU de la commune de Mimizan de Décembre 2018, et porté par la SEPANSO Landes, avec le soutien des Amis de la Terre, a été rendu le 3 août 2022 – 2022-08-16-Communiqué_Collectif_Parcd’Hiver_Mimizan

Ci-dessous, quelques détails sur un parc dont la richesse écologique est indéniable:

La pinède du Parc d’Hiver de Mimizan !
<<Ne toquitz pas au pinhadar deu Parc d’Ivèrn>>

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Extractivisme, Mines – Minéraux critiques et terres rares / Projet lithium de l’Allier

Un de nos articles précédents parlait de l’extractivisme pour la recherche de minéraux critiques et de « terres rares » à Madagascar (Cobalt/ Graphite/Nickel/ETR…): Extractivisme – des documents inspirants pour mieux comprendre les enjeux.

Sans doute faut-il, à la lumière de l’énorme intérêt citoyen manifesté pour l’Enquête publique sur le projet d’extraction de lithium dans l’Allier en France par Imerys, et en rapport avec l’actualité de revendication du Groenland par Trump, revenir sur la connaissance basique de ce que l’on appelle « minéraux critiques » ainsi que « terres rares »: ce document entend les définir Les Minéraux Critiques : Fiche informative …la notion de criticité peut changer au fil du temps selon les « besoins » de la société et la disponibilité de l’offre, mais également selon les pays en fonction de l’abandon des combustibles fossiles; en cela ces « matières premières » sont surtout d’intérêt stratégique selon leur accessibilité et les risques liés à  l’approvisionnement. 17 éléments métalliques de la table chimique constituent eux, les « terres rares »(ETR), ainsi appelées en raison – non de leur rareté sur terre – mais en raison de difficultés d’extraction et de complexité des processus pour les traiter. La criticité est donc en rapport avec la demande qui est croissante pour la transition vers les « énergies propres » et la réduction des émissions de carbone: technologies énergétiques et décarbonisation, efficience énergétique et consommation durable, numérisation, mobilité électrique, applications industrielles, infrastructure et construction…ce qui questionne forcément les choix politiques en matière de « besoins » et de pratique de la sobriété énergétique. Les pages 5 et 7 du document cité plus haut vous donneront les quantités et les usages, ainsi que les lieux d’approvisionnement.

En débat – La vulgarisation accessible permet également d’isoler un des « besoins » – ici les éoliennes par exemple, nécessitant des terres rares pour l’aimantation permanente – et de le considérer par rapport à la demande qu’il génère dans le domaine précédemment évoqué: « Les terres rares, c’est quoi ? – L’Esprit Sorcier » VIDEOS – On peut citer aussi un article traitant des conditions d’extraction, par la Chine au Myanmar, de deux métaux lourds (Dysprosium et Terbium), « nous comptons sur eux pour toute une gamme de produits d’énergie propre et de technologies intelligentes – du smartphone que vous utilisez peut-être pour lire cet article à vos appareils électroniques domestiques économes en énergie. Mais leur utilisation la plus importante, qui représente 90 % de leur valeur, est celle des aimants permanents, qui sont nécessaires à la fabrication de moteurs et de générateurs pour les véhicules électriques et les éoliennes. » Les montagnes empoisonnées du Myanmar | Global Witness .

Tout ceci ne fait que s’intensifier, qu’on en juge par la volonté de D.Trump d’annexion du Groenland dans la course géopolitique mondiale d’appropriation de ces ressources (Nickel, or, fer, zinc, métaux rares, uranium… Le Sud du Groenland regorge de richesses Groenland : à l’heure du choix – Regarder le documentaire complet | ARTE VIDEO)…Une étude universitaire fouillée est à lire, on peut se contenter de sa conclusion et de son excellente cartographie en annexes: « L’exploitation des terres rares au Groenland : Enjeux et risques pour l’environnement« .

Bien entendu, les associations pluralistes participent au débat si actuel de l’extractivisme et des terres rares: on peut citer Les Amis de la terre, dont le site propose quelques constats et analyses: Recherche | Les Amis de la Terre  / appelant à remettre en cause nos modes de consommation et encadrer l’industrie des nouvelles technologies. rapport-extractivisme-web.pdf  Un important rapport, loin d’être démodé, pose la question:  « Creuser et forer », pour quoi faire?, interrogeant nos pratiques,  l’obsolescence et le recyclage.

Et maintenant, où en sommes-nous pour le lithium de l’Allier, projet stratégique d’intérêt majeur pour la France? La concertation continue…Le débat public a été riche et 533 contributions ont été publiées sur le site de la CNDP, dont plusieurs cahiers d’acteurs, preuve de la vivacité citoyenne sur un sujet d’extractivisme en France. Tous les éléments sont publiés, tant le débat lui-même que la décision d’Imerys et RTE de poursuivre le projet Emili par la concertation: Les enseignements du débat | CNDP / décembre 2024: communiqué d’Imerys Imerys poursuit le projet EMILI et met à l’étude plusieurs propositions issues du débat public | Imerys / A consulter, la conclusion de l’Autorité Environnementale.

Les enjeux sont tels que POLITIS publie un article (abonnés) sur le sujet: https://www.politis.fr/articles/2025/01/reportage-ecologie-dans-lallier-le-lithium-mine-la-transition/ ( Face à l’objectif d’électrification du parc automobile européen, ce métal mou aiguise l’appétit de plusieurs projets industriels en France. Une course à l’exploitation minière qui semble ignorer les principes de sobriété et de nombreux enjeux écologiques.), et recommande aussi un livre: ( Une nouvelle ruée minière a lieu dans le monde, au nom de la transition énergétique. Une fausse solution et des politiques mensongères que décrypte la journaliste et philosophe Celia Izoard.) https://www.politis.fr/articles/2025/01/entretien-celia-izoard-mine-exploitation-ce-modele-est-intrinsequement-predateur-et-destructeur/

En forme de conclusion provisoire de cet article sur les minerais critiques et terres rares, nous terminons par une actualité citoyenne: « La ruée de l’UE sur les « matières premières » de l’Europe nécessite un contrôle citoyen. « À l’occasion de la Semaine européenne des matières premières 2024 à Bruxelles, un groupe d’organisations de la société civile, d’universitaires et d’organismes de veille citoyenne lance un « Observatoire des minerais critiques« . https://corpwatchers.eu/fr/enquetes/criticalmineralsobservatory/

A lire, ci-dessous, leur Manifeste: Lire la suite …

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FORET – son état et son devenir – poursuite de la formation / information

Faire le point sur les politiques publiques concernant la forêt française en ce début d’année relève d’une grande difficulté puisque le budget 2025 n’est pas voté, les orientations budgétaires n’étant toujours pas connues! Si l’on se réfère aux récentes annonces, pas de quoi pavoiser: l’ONF déjà étrillé perdrait encore des emplois, les subventions pour les haies seraient supprimées, les coupes de bois se verraient fléchées vers les industries du bois-énergie, avec la fin des subventions aux scieries et pépinières …Vous pouvez retrouver ces annonces dans notre article.

Pour nous informer sur l’état de nos forêts, voici tout de même deux publications utiles: les objectifs de l’ONF / La santé des forêts issue de l’inventaire de l’IGN.

  • Paru fin 2024 dans la revue des Cahiers Français, un article émanant de la directrice de l’ONF fait le point: « L’ONF, acteur de la politique forestière » – La forêt française constitue aujourd’hui la 4° surface forestière en Europe avec 25,5 millions d’hectares. Dans l’Hexagone, 25 % des forêts sont publiques. Leur gestion durable est assurée par l’Office national
    des forêts (ONF), dont la mission est d’accompagner l’adaptation de la
    forêt au changement climatique pour favoriser sa résilience et sa
    contribution à son atténuation. Sans s’attarder sur le ton neutre caractéristique des rapports de haut-fonctionnaire, on perçoit l’inquiétude liée au déficit d’emplois à l’ONF sur fond d’un constat: les forêts françaises sont sévèrement
    touchées par les effets du bouleversement climatique, la moitié de ces forêts pourrait dépérir ou devenir très vulnérable a la fin du siècle. Suit alors un exposé des stratégies proposées par l’ONF pour contrer cette évolution, que ce soit en repeuplement diversifié et par l’utilisation d’outils de connaissance fine de la forêt. CF-onf-politique-forestiere-1224

 

  • La 2de publication est un article de synthèse intitulé: « Arbres malades, puits de carbone en rade : 4 graphiques pour comprendre la crise de la forêt française« ; ce très bon article de vulgarisation est publié sur le site internet d’Alternatives Economiques (abonnés). L’article se nourrit de plusieurs sources très riches en données et cartographie qu’il faut connaître et dont vous ne pourrez plus vous passer!
  • Le site à connaître est celui-ci: IGN Inventaire forestier
  • – 2024 le taux d’arbres altérés en image, l’altération la plus forte en plus foncé.
  • le bilan des flux de bois = croissance de la forêt diminuée de la mortalité et des prélèvements (positive en vert)
  • Source : Citepa, rapport Secten 2024 (stratégie carbone) – un bilan carbone net négatif en milliers de tonnes par an, chutant de -16453 à -22820 : l’image compare de 1990 à 2022 les facteurs de croissance ou décroissance: feux de forêt (rouge), prélèvements (marron), perturbations naturelles (jaune),  mortalité de fond orangé), avec la croissance et la part de litières et sols (vert/bleu). A cause de la mortalité des arbres, le puits de carbone forestier s’effondre fortement. La Stratégie Nationale Bas Carbone de l’Etat (SNBC) est donc fausse et à revoir, en cause le dépérissement de la forêt française. « Cette dynamique inquiétante ne devrait pas s’inverser ces prochaines années. En témoigne le projet de troisième Stratégie nationale bas carbone (SNBC 3), dévoilé début novembre par le gouvernement. Ce document de planification est censé donner, secteur par secteur, la répartition de l’effort de lutte contre le réchauffement.Cette SNBC 3, dans sa version présentée par l’exécutif, diffère beaucoup de sa prédécesseure, la SNBC 2, sur un point : la contribution à l’effort climatique du secteur « utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie » (UTCATF), dont le puits de carbone forestier est la principale composante. Et pour cause, la cible de la SNBC 2 pour ce secteur a été complètement manquée ces dernières années, à cause de la « baisse importante du niveau du puits forestier qui n’avait pas été anticipée », comme l’indique le projet de SNBC 3. » Extrait de l’article d’Alternatives Economiques – M.Jublin.

 

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Agrivoltaïsme – un point bienvenu dans le maquis des projets

Nous vous proposons une écoute et une lecture pour la même émission qui traite de l’Agrivoltaïsme : nouvel eldorado des producteurs d’électricité, miroir aux alouettes pour les agriculteurs – A écouter, ce podcast de l’émission « secrets d’infos » de la cellule d’investigation de Radio France

                  Des milliers de projets… Sur le même lien, à lire un article dont la présentation alerte: « 1 million d’hectares sont envisagés pour installer des panneaux solaires dans des fermes, sur les cultures ou les élevages, pour produire de l’électricité. Des projets largement surdimensionnés par rapport aux besoins et qui ne sont pas une si bonne affaire que ça pour les agriculteurs. » L’Agrivoltaïsme est un concept made in France développé à l’Institut national de la recherche agronomique et environnementale,  (Inrae): une manne pour les énergéticiens! Les entreprises « battent la campagne en brandissant de généreux contrats sous forme de bail : le promoteur agrivoltaïque propose une rémunération à l’année pour installer des panneaux sur une partie de l’exploitation« . Les témoignages se multiplient dans les départements où l’Agrivoltaïsme se développe : Vienne, Charente, Landes, Meurthe-et-Moselle…

Car « l’Union européenne a fixé des objectifs de production d’énergie renouvelable à tous les États pour atteindre la neutralité carbone en 2050« . Il faut savoir que la France a écopé de 500 Mns d’amende pour être la seule à ne pas avoir respecté le quota en 2020 (19% réalisés en énergie renouvelable consommée/pour 23% exigés). Publiée au Journal Officiel en mars 2023, la « Loi relative à l’accélération de la production des énergies renouvelables » (APER) promeut l’Agrivoltaïsme! Alors que 4 objectifs sont affirmés, on est pourtant loin dans les nouveaux projets de valoriser les friches industrielles et surfaces disponibles en urbanisme : la Loi a créé un appel, l’espoir de royalties et dividendes mobilise les porteurs de projets.

  1. « Planifier avec les élus locaux le déploiement des énergies renouvelables dans les territoires
  2. Simplifier les procédures d’autorisation des projets d’énergies renouvelables
  3. Mobiliser les espaces déjà artificialisés pour le développement des énergies renouvelables
  4. Partager la valeur des projets d’énergies renouvelables avec les territoires qui les accueillent. »

-Une Loi incompatible avec le rendement agricole – la Loi donne deux limites: pas plus de 40% de couverture / aucune baisse de rendement de plus de 10% : équation impossible pour les agriculteurs dont la baisse de rendement dépasse ce seuil au-delà de 20% de couverture (ref INRAE)! L’Afnor affirme le contraire, mais n’a produit aucune étude.

-Une concurrence déloyale faisant augmenter le coût du foncier agricole pour la reprise de fermes – un fatal déséquilibre exponentiel entre production alimentaire et production énergétique, d’autant que certaines cultures sont défavorisées en cas d’installation de panneaux.

-Des risques pour les écosystèmes – au point que le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) a publié des recommandations sur le photovoltaïque pour préserver la biodiversité: 2024-16_avis_deploiement-photovoltaique-impacts-biodiversite_cnpn_du_19_06_2024_vf

-« Que cela profite au plus grand nombre », rien n’est moins sûr surtout avec d’énormes projets, et l’on voit déjà naître de nombreux conflits d’usage des terres, des élus locaux débordés, des riverains et syndicats agricoles divisés, du « grain à moudre » dans un proche avenir!

Nous reviendrons dans un autre article sur des projets plus locaux, et renvoyons dans l’immédiat à l’article de la Sepanso 40: « Stop aux centrales photovoltaïques en milieux naturels » / du MODEF 40: « Agrivoltaïsme-De qui se moque-t-on? » / de la Confédération Paysanne 40: Facebook « un nouveau recours contre les passe-droits accordés aux énergéticiens » / de ELB 64: articles dans son hebdomadaire Laborari:  Syndicat ELB | Facebook

 

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Extractivisme – des documents inspirants pour mieux comprendre les enjeux

Le réseau d’ATTAC France fait circuler deux documents qui peuvent vous intéresser, vous qui vous préoccupez de la question de l’extractivisme, où qu’il soit situé dans le monde: en effet, ce sont nos « besoins », et plus souvent désirs de consommation que réels besoins, qui génèrent cet extractivisme invisible à nos yeux de consommateurs. Etre averti n’apporte pas de solution directe mais permet la réflexion sur les indispensables mesures de régulation et sobriété…

  • Un diaporama réfère à la présentation sur l’extractivisme à Madagascar par une militante malgache du CRAAD-OI (Centre de Recherches et d’Appui pour les Alternatives de Développement – Océan Indien), diaporama présenté lors d’une conférence-débat sur l’extractivisme organisée par le collectif « Ethique sur Etiquette » (relayé par Attac Montpellier) le 25/11/2024 à Montpellier.  La visualisation permet la mise en évidence d’enjeux: la biodiversité (Taux d’endémicité élevé: 5% des espèces du monde. • Environ 95% des reptiles de Madagascar, 89% de la flore et 92% de nos mammifères n’existent nulle part ailleurs sur Terre.); la spécificité de l’extraction des « terres rares »; les impacts (Privation des ressources productives (eau, terres, forêts) • Insécurité alimentaire • Accaparement des terres, expulsions forcées • Dommages irréversibles sur les écosystèmes • Perte d’espèces endémiques • Perte des moyens de subsistance • Impacts sur divers fondamentaux: santé, eau, environnement sain et durable, droits culturels…). En forme de conclusion, le diaporama invite à réfléchir sur nos responsabilités dans l’utilisation des « terres rares » • Ces minerais ne sont pas rares, on les appelle ainsi parce qu’ils sont difficiles à extraire et à séparer • Mais aussi parce que leur exploitation génère des impacts écologiques et sanitaires désastreux (Mongolie, Chine, Etats-Unis…) et que beaucoup de pays industrialisés ne peuvent/ ne veulent plus les extraire chez eux; Donc…. Il faut des zones de sacrifice, principalement en Afrique (et les autres pays du Sud). LE DIAPORAMA: extractivisme-madagascar-251124

 

  • La conférence-débat a été filmée: voici le lien pour la vidéo, la présentation sur l’extractivisme à Madagascar commence à 8mn24 et se termine à 30mn45 :
    https://youtu.be/ZUOb4a4OdaI
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LGV – les travaux pour les AFSB* mobilisent les opposants, associations et élus

Côté Gironde, associations et élus ne restent pas les deux pieds entre les rails! L’accent de la campagne d’information est mis sur les alternatives à la grande vitesse. En effet, l’affaire est urgente car les travaux progressent pour la 1ère étape du projet de LGV du GPSO, à savoir les AFSB* (Aménagements Ferroviaires au Sud de Bordeaux). 

  • La métropole de Bordeaux est en fleurs! Les associations se mobilisent pour une campagne d’affichage « Alain Rousset abandonne vos territoires« , la coordination LGV NON MERCI, reprenant ainsi plus massivement une infographie qui circulait déjà en 2024, dénonce les milliards sacrifiés pour construire deux lignes qui existent déjà, tandis que cet argent public pourrait servir au train utile, par la rénovation ou la modernisation de lignes irriguant les territoires!
  • Une réunion publique co-organisée par LGVEA et Alt LGV BX Sud: le 8 janvier à 19h à la salle Jacques Brel à Villenave d’Ornon,
    « en présence de Loic Prudhomme et Mathilde Feld (députés) pour présenter les aberrations et alternatives au projet des LGV Sud-Ouest ! » – Nous avions publié sur ce site une plaquette de ces deux élus, présentant l’alternative à la LGV, c’est de cela qu’il est question:

    « Lignes à grande vitesse du Sud-Ouest, quelles conséquences, quelles alternatives ? Une nouvelle ligne de TGV passera peut-être bientôt prêt de chez vous, au prix d’importants financements publics (payés par vos impôts), de la destruction d’espaces naturels et de l’abandon des trains du quotidien. Vous pensez qu’il n’y a pas d’alternatives ? Laissez-nous vous prouver le contraire! »

    .

  • VIDEO « Debunkage » des mensonges assénés par les promoteurs des LGV du Sud-Ouest, par les députés L.Prudhomme (Gironde) et P.Dufau (Pays Basque / cheminot par ailleurs, avec lequel le CADE a lutté pour le fret ferroviaire et les trains de nuit) – « Sans nouvelle ligne à grande vitesse, impossible de faire rouler des trains jusqu’en Espagne« , est l’affirmation relayée sans vergogne par les promoteurs du projet LGV, A.Rousset en tête!  Cette vidéo des deux élus démonte le mensonge des porteurs de projet. « Les LGV du Sud-Ouest n’amélioreront en rien l’interconnexion entre les deux pays. Le réseau de ligne à grande vitesse existe déjà pour connecter la France à l’Espagne. L’Espagne est actuellement en train de mettre son réseau aux normes européennes d’écartement des rails, ce qui permettra d’améliorer la connexion ferroviaire avec la France dès les prochaines années.
    Quant aux difficultés du fret ferroviaire, elles ne résultent en rien d’une saturation du réseau, mais d’une absence de volonté politique ! Un autre argument caduc des présidents de régions Delga et Rousset.
    Sortons du règne de la toute vitesse, investissons dans les trains du quotidien et le désenclavement de nos territoires. Faisons le choix du train utile. »  LA VIDEO. 

    Enfin et en bref, deux informations relayées par LGV NON MERCI:

  • Le croirez-vous? « Les TER se défendent eux mêmes en sabotant les premières avancées du projet au sud de Bordeaux !  Les détails de cette action récente du GIEC (Geste Intrépide des Equipes Cyborg) à retrouver sur lagrappe.info » (https://lagrappe.info/?Un-train-du-quotidien-sabote-lui-meme-les-chantiers-de-LGV-au-Sud-de-Bordeaux-1094).

 

  • Notez sur vos agendas LGV ces dates: du 21 au 23 mars, rien d’autre ne devra nous occuper que cette (trop) chère LGV!

 

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Gravières – un point d’avancement positif sur le dossier de Carresse (64)

Voici ci-dessous un communiqué de trois associations (APQV, SALMO et SEPANSO) révélant un rapport accablant des Services de l’Etat, la DREAL: ce rapport se prononce contre tout projet de gravière à Carresse, il est suivi d un Arrêté mettant fin à tout projet.

Le CADE, investi sur ce dossier et contre le projet de gravière, fait lui-même l’objet avec sept autres prévenus d’une procédure en justice « pour diffamation »: convoqués au tribunal le 16/01/2025, et dans l’attente du jugement, nous ne commenterons donc pas davantage ici ce dossier, tout en notant que l’abandon du projet constitue un tournant appréciable pour les associations de défense de l’environnement: étaient ici concernées la consommation de terres agricoles, le transport, l’eau et la biodiversité.

 

 

 

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Que dit-on en ce moment? « Bonne année », plus qu’une tradition, un espoir!

Recevez nos voeux, au nom de toutes les associations et citoyens qui composent le CADE, Collectif de Défense de l’environnement!

Voici les dates de réunion du CADE en janvier:

– Jeudi 9 janvier: réunion de travail sur le projet E-CHO, 18h, salle de l’ex MVC à 18h au Polo Beyris de Bayonne
– Vendredi 10 janvier: réunion publique sur le projet E-CHO, 20h, salle du Studio 40 – Les halles Hossegor.
– Jeudi 16 janvier: 18h, salle de l’ex MVC du Polo , commission déchets
– Vendredi 17: 17h, maison pour tous d’Anglet, commission eau 
– Jeudi 30 janvier: 18h, ex MVC du Polo, Assemblée générale annuelle du CADE,  et votre présence en nombre! 
– Vendredi 31 janvier: 19h, à Hasparren réunion sur la LGV.
 
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FORET – Bois / Energie – Réunion publique le 10/01 à Hossegor (40)

Après les réunions publiques de Capbreton, Bénesse, Morcenx, et plusieurs en 64, notre collectif opposé au projet E-cho poursuit les réunions publiques d’information, avec une enquête Publique en perspective.

Le GNSA transmet: les associations landaises unies avec le collectif Touche Pas à Ma Forêt (TPMF – PC) regroupant plus de 70 associations sur l’ensemble du territoire national, vous invitent (avec le CADE) à participer à la réunion publique qui aura lieu le vendredi 10 janvier à 20H Salle Studio 40 au Halles d’Hossegor.

Cette réunion a pour but de vous informer sur le projet E-cho: Des coupes importantes d’arbres sur un rayon de 200 km autour du site de LACQ, s’étendant de la Nouvelle Aquitaine jusqu’en Occitanie, impacteraient considérablement le paysage landais.

Nous devons nous unir pour faire front contre ce projet mortifère et motiver nos décideurs à s’y opposer. Le besoin en biomasse forestière pour l’aviation est d’une telle ampleur qu’il n’est techniquement pas envisageable ni possible de les laisser prendre une telle direction. Nos forêts sont une source de bien-être, une ressource économique, un élément crucial pour l’équilibre du cycle de l’eau, le maintien des sols, et elles permettent aux Landes d’exister.

Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de nous rejoindre pour les protéger. Partagez cette information avec vos amis, ainsi qu’avec vos contacts politiques et médiatiques. Pour assurer l’avenir de nos terres et transmettre à nos enfants la meilleure des ressources, nos avions ne doivent pas voler au détriment de notre forêt.👉 pétition en ligne : https://www.petitionenligne.fr/usine_e-cho_non_merci

 

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Violences policières sur les défenseurs de l’environnement versus victoires obtenues

 

Arsenal policier: Nous en avons déjà parlé à propos des évènements violents de Sainte-Soline, mais aussi  lors du décès de Rémi Fraisse par tir de grenade lors de la résistance contre le barrage de Sivens, parce que la mémoire en est encore très vive, justice n’ayant pas été rendue de façon satisfaisante car c’était impossible: il y eut « mort d’homme ». Ces deux projets sont aujourd’hui abandonnés! Militants pacifiques pour la défense du vivant et de ses écosystèmes, jamais au CADE nous ne nous remettrons d’une telle réalité: l’usage d’armes de combat pour contraindre à accepter des projets que la majorité refuse! Nous avons aussi parlé sur ce site de l’arsenal juridique qui s’accroit depuis quelques années, ajoutant dorénavant aux interdictions de manifester/ nassages/ gazages/ fouilles/ gardes à vue, des convocations, perquisitions et poursuites judiciaires, en passant par l’intimidation médiatisée…l’ordinaire aléatoire de manifestants va désormais des « atteintes à l’ordre public » à « l’éco terrorisme », tandis que s’assouplissent les normes et règles pour développer des GPII, des projets industriels impactant la vie des écosystèmes y compris humains: un arsenal législatif en constant développement pour contourner l’intervention démocratique, tandis que décrets, DUP et cas d’études d’impact environnemental supprimées sont désormais pléthoriques avec l’autorité décisionnelle des Préfets renforcée!

« Quelle conclusion offre cette étude comparative? On observe une intensification mondiale de la répression lors des rassemblements durant la période que l’on a étudiée, c’est-à-dire entre 2012 et 2023, y compris dans des pays démocratiques comme le Royaume-Uni, la France ou l’Allemagne. Partout, les défenseurs de l’environnement et du climat subissent une violence systémique, orchestrée par les Etats, parfois en collusion avec des intérêts privés. Cette sur criminalisation révèle une profonde injustice, car les responsables des pollutions, de la crise climatique ou de l’effondrement de la biodiversité, eux, échappent souvent aux poursuites. »

Décourageant? Ce serait le but…

Pourtant, un autre article en forme de bilan fait la part belle aux victoires citoyennes des « familles politiques » à conscience écologiste, dont la coordination fait merveille dans l’action par son inventivité, sa souplesse d’intervention, son respect des composantes, sa mémoire et travail argumentaire, ainsi que sa capacité de résilience.

  • Des victoires: Terres de luttes publie « Quand la lutte l’emporte », une étude sociologique sur les dix dernières années – pas moins de 162 luttes gagnées identifiées sur la période 2014-2024, avec cette question: que peuvent nous apprendre ces victoires? « Pour y répondre nous avons conduit avec la revue Silence une enquête via 42 entretiens dirigés avec ces collectifs ayant obtenu l’abandon d’un projet polluant », (le CADE y est d’ailleurs cité parmi 42 collectifs). Visibiliser les victoires, en mettant en évidence de bonnes stratégies face aux porteurs de projets et décideurs, est le but affirmé de cette étude. Vous pouvez lire ici l’étude: Victoires V1.docx , et là un résumé: Synthese-quand-la-lutte-lemporte.pdf . Loin de standardiser la lutte comme un processus linéaire qui serait gagnant, chaque lutte est au contraire ancrée dans un territoire et garde ses spécificités, mais s’appuie sur un faisceau d’outils communs optimisant la lutte.

INFOGRAPHIE ci-dessous: comment les luttes peuvent-elles devenir gagnantes? Lire la suite …

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LGV ou SERVICES PUBLICS ? Il faut choisir! A nous de le faire savoir à tous!

ALERTE A TOUS!

Un budget Barnier censuré, et un nouveau gouvernement Bayrou sans budget: pour autant, les menaces sur les budgets des Collectivités n’ont pas disparu, l’Etat ayant renoncé à des recettes a, à contrario, trop dépensé (et parfois fort mal de notre point de vue). Accusées par le Gouvernement d’être dépensières, les Collectivités se sont défendues en disant que contrairement à l’Etat qui peut s’endetter,   elles doivent avoir un budget à l’équilibre. Certes…mais alors, si ce budget voit restreintes les compensations venant de l’Etat (TVA, dotations…) tandis que le pouvoir d’achat des administrés est en berne, et alors que des compétences toujours plus étendues sont assignées aux Collectivités, comment comprendre l’entêtement de régions, départements, communautés d’Agglo, à jeter par la fenêtre l’argent des contribuables pour une LGV inutile et dispendieuse, sans oublier l’ensemble des communes sur lesquelles retombent forcément les effets des restrictions budgétaires?

A grand bruit, A.Rousset en tête, des élus ont communiqué sur tout ce qu’ils ne pourraient plus faire: qui un collège ou des crèches ou des EHPADs, qui  la gratuité des transports en commun, qui  les subventions aux associations et à la Culture, qui estimerait la protection de l’Enfance en danger… bref des menaces concernant des Services publics…pourtant sur fond d’augmentation des taxes foncières dissimulant d’ailleurs en petits caractères, mais pas en pourcentages accrus, « l’impôt LGV » (TSE): ainsi donc, l’idée « d’arrêter les frais » du GPSO quand il en est encore temps par une fronde coordonnée (que nous leur suggérons) ne leur est pas venue! Rappelons aux élus que l’alternative de modernisation de la ligne TGV existante et de rénovation des petites lignes est toujours valable: moins coûteuse, elle est d’autant plus l’option ad-hoc que 628 élus de départements concernés par le GPSO l’ont soutenue (cf. L’Appel d’Irun)!

Mais alors, aux citoyens d’intervenir, si les élus se montrent aussi déraisonnables! Voici venu le temps des budgets, période sensible s’il en est pour que nous, contribuables « bons pères de famille », nous faisions entendre: pas une collectivité sans contrôle citoyen. Saisissons-nous partout des projets de budget primitif, faisons entendre une autre musique dans les médias et auprès des élus: les budgets primitifs se votent souvent en début d’année, à nous d’agir pour dénoncer la gabegie du GPSO, alors que l’on rogne sur les services publics. (ci-dessous, une action auprès du CD de Gironde en décembre 2024). 

INTERPELLEZ LES CITOYENS, LES MEDIAS, LES ELUS, SUR VOTRE AGGLO/ COMMUNE et DPT! Il se peut que les élus soient d’ailleurs eux-mêmes révoltés par cette situation: semons des graines, constituons des associations, demandez-nous de l’aide pour une réunion publique dénonçant le plan de financement du GPSO qui pèse sur nos budgets!

  • Agglos: procurez-vous  les intentions budgétaires, la date de vote du budget; le document qui suit vous aidera à repérer ce à quoi votre collectivité est engagée pour financer la LGV du GPSO: plan de financement GPSO pages 11, 12 et 13, les tableaux de soumission financière (page 11: étape 1 Bordeaux/Toulouse, page 12: étape 2 Sud-Gironde/ Dax, page 13: les totaux; la fiscalité déductive (TSE, etc. est estimée à 30%, la somme est due sur 40 ans, mais ne prend pas en compte l’inflation sur la construction et les frais généraux de la société de projet, ni l’intérêt des emprunts…). Voyez quels projets sont ajournés, quelles subventions sont réduites ou supprimées, l’augmentation de la fiscalité (TSE…), et protestez par réclamation aux Impôts! Rappelez publiquement que les clauses de concomitance des deux étapes sont bafouées, car le projet est fait pour les métropoles: seule l’étape1 a démarré (Bdx/Toulouse) alors que la taxe s’applique déjà pour l’ensemble du GPSO ( L’UE ne s’est pas engagée pour ses 20% / L’Etat « fauché » seulement pour l’étape 1 à 40% / les collectivités – nous tous –  devront payer le différentiel!). Un « racket » financier pour un Plan de Financement insincère! (Et ce n’est pas l’avenant imaginé par A.Rousset qui va changer cette situation: la région N.A ayant avancé de l’argent, sous la critique citoyenne celui-ci imagine pour se justifier « des bonnes fortunes » possibles, Dax et Macs ayant abondé enfin le budget LGV et bien qu’il reste à convaincre des Collectivités qui ne veulent pas payer (Lot- et-Garonne/ CAPP/Bdx), il prévoit que l’Europe va payer, que la SNCF va mettre la main au portefeuille et espère des recettes fiscales qui pourraient être votées au-delà des 30% prévus sur l’enveloppe des Collectivités: un montage fantasmé, toujours aussi insincère! Avenant 1 PlanFinancementGPSO )
  • Pour les communes hors-agglo, vérifiez également la TSE sur taxe foncière (et taxe entreprise), et comparez 2023/2024: la taxe est déjà en augmentation, et ça ne va pas s’arrêter ainsi! Protestez auprès des élus, qui ont eux aussi été mis devant le fait accompli! Vous pouvez aussi, pour la taxe foncière, renoncer au prélèvement automatique et contester par réclamation le montant de la TSE si ce n’est déjà fait (tenez-nous au courant sur le formulaire de contact).

 

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Agriculture – aujourd’hui en question, son histoire est liée au remembrement

L’agriculture et les types d’exploitation des terres agricoles, au-delà d’être assignées à nourrir toujours plus de personnes, sont aujourd’hui questionnées sur fond de crise sociale: celle des revenus agricoles, de la destination de terres convoitées pour l’énergie, de raréfaction de l’élevage en extérieur, et de disparition des agriculteurs… Une BD vraiment bienvenue raconte alors une expérience française déterminante pour le devenir de l’agriculture telle que nous la connaissons en crise aujourd’hui, c’est la mémoire d’un bouleversement majeur de son histoire, le remembrement.

Nombreux sont ceux qui se souviennent encore avec émotion de cette mutation fondamentale d’un métier et des caractéristiques des territoires, mais peu pour en parler sinon comprendre pourquoi le remembrement portait en lui les germes de la crise actuelle. Le remembrement est une décision politique visant le déploiement de l’agriculture intensive: il s’appuie, au sortir de la guerre et généralisé pendant les Trente Glorieuses, sur plusieurs leviers afin de permettre l’accessibilité aux machines: le regroupement des parcelles, la suppression des haies et talus, la mécanisation, notamment: l’agriculture intensive naissait, le métier de paysan en était à jamais changé. Outre les tragédies humaines (diminution drastique du nombre de paysans, exode rural) qui ont marqué le monde agricole jusqu’à aujourd’hui, les conséquences écologiques en ont été massives. 

  Ce travail mémoriel, apportant des explications et nourrissant la réflexion actuelle pour imaginer une agriculture durable, fait de la parution de l’ouvrage d’Ines Léraud pour l’enquête (cf. « Les algues vertes ») et Pierre Van Hove pour le dessin un véritable évènement! Cette BD a pour nom: « Champs de bataille », l’histoire enfouie du remembrement (Edition La revue dessinée / Delcourt).

Nous vous conseillons bien entendu la lecture d’un tel ouvrage, la rareté de traitement historique accessible sur le remembrement, ainsi que sa pertinence pour comprendre comment celui-ci a paradoxalement participé à une telle crise de la production alimentaire en France, en faisant une documentation précieuse à s’approprier. 

A ECOUTER:  Podcast du samedi 04 janvier 2025 – Comment l’agriculture française s’est industrialisée à marche forcée : durée : 00:11:56 – L’interview de Secrets d’info – par : Benoît COLLOMBAT – Dans la bande-dessinée « Champs de bataille : L’Histoire enfouie du remembrement », la journaliste Inès Léraud explore la politique qui a consisté, au sortir de la seconde guerre mondiale, à regrouper les petites parcelles agricoles. – invitée : Inès Léraud, journaliste.

(En complément à cette présentation, une critique de l’ouvrage: Champs de Bataille – L’histoire enfouie du remembrement )

 

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