Travaux abusifs en zone protégée du Mondarrain : C’est la Montagne en Fête « comme vous voulez » !

 

Le bulldozer en action
Photo  : Auñamendi-Tout droit réservé 
On a frôlé l’incident sur les flancs du Mondarrain !
Les faits :  le 28/06/14, trois montagnards de l’association Auñamendi s’occupent du balisage de leur prochaine « marche régulière » lorsque sur le secteur d’Urresti (ou Ourrezti) ils tombent nez à nez avec un bulldozer en action, accompagné d’organisateurs intervenant « pour les nécessités de la course des Crêtes ».
Echanges très vifs entre les parties, il s’avère en effet que les autorisations réglementaires sur une zone Natura 2000 sont absentes !
Un des organisateurs argue qu’il s’agit d’un aplanissement d’une pente fort raide, ravinée qui ne permet pas aux véhicules de progresser ! En plus du reprofilage, un élargissement est engagé, un nouveau talus créé, et des dizaines de mètres de sentiers élargis.
L’argument de nécessité d’approche de véhicules de secours lors d’une manifestation sportive est évidemment et comme à l’habitude avancé.
L’organisateur reconnait lui-même que les autorisations manquent. Il ne savait pas qu’il y avait des autorisations spécifiques, sinon, il les aurait demandées !
Evoquant cependant «  plus loin à Zuarte, nous avons préféré arrêter, car nous n’avons pas d’autorisations !!! »
Nous sommes une nouvelle fois en présence d’initiatives illégales dans le but « de permettre encore plus l’avancée de véhicules ».
Nous pouvons observer que la zone du Mondarrain est déjà fort aménagée et pourvue de pistes carrosables entre Otxondo, Ainhoa, Espelette ou Itxassou… Elles sont déjà très utilisées par les organisateurs, parcourues par les quads et autres engins à moteurs.
Zone sensible, zone Natura 2000, une règlementation existe, il faut s’y  tenir.
Des instances sont en place présidées par des responsables publics, associatifs. A quoi servent elles donc?
Juin-Juillet 2014, c’était la fête de la montagne basque !
On apprend que l’organisation des Crêtes aurait sollicité le label Basajaun ?
Au CADE, nous demandons, la remise à l’identique des lieux, un point c’est tout.